Dans Toulon assiégé les alertes se succèdent jour et nuit. Les habitants qui n'ont pas fuit la ville se terrent dans les caves et les abris, subsistant sur de faibles ressources alimentaires.
Côté allemand, 18 000 hommes sont abrités dans la trentaine de forts constituant la défense de la ville. De nombreux bunkers on été installés par l'occupant en des lieux stratégiques et 200 canons de gros calibre ne cessent de tirer sur les assaillants. L'objectif principal des Alliés est la reddition de ces points fortifiés. Les forts sont bombardés en piqué par l'aviation britannique les 12, 13 et 14 août. Progressivement, les batteries sont réduites au silence.
Le débarquement de Provence eu lieu à l'aube du 15 août 1944 après une nuit de préparation (opération Dragoon).
Une fois la situation bien en main, les troupes se scindèrent en deux. Alors que la 7e Armée commandée par le général Alexander Patch se dirige vers l'est et le nord, les troupes françaises, sous le haut commandement du général Jean de Lattre de Tassigny se chargent de libérer la côte de Marseille à Toulon. Le général Joseph de Goislard de Monsabert s'occupe de Marseille et le général Edgard de Larminat de Toulon.
L'effectif de cette armée de libération, en ce qui concerne Toulon, se monte à 16 000 hommes, 30 chars d'assaut et de 80 à 100 canons.
Le 12 août, les forts du Gros Cerveau et du Pipaudon sont attaqués par l'aviation, Ollioules est touché.
Le dimanche 13, les FFI et FTP harcèlent les Allemands de tous côtés. Ils désorganisent les mouvements de rassemblement et en réduisent la résistance.
Le jeudi 17, dans l'après-midi, les forts de Six-Fours et Malbousquet sont pilonnés en piqué par l'aviation.
Le vendredi 18, les combats font rage dans un Toulon vide. De tous côtés retentissent les tirs d'armes automatiques criblant d'impacts les façades des immeubles. Les magasins sont fermés, les terrasses de cafés abandonnées, le cours Lafayette désert...
Quelques courageux sortent des abris pour s'informer sur cette libération qui n'en finit plus. Dans ces abris, serrés les uns contre les autres, chacun attend des nouvelles sur le déroulement des opérations. La nourriture et l'eau se font rares. Des conduites d'eau sont crevées, le gaz et l'électricité coupés.
Des explosions se font entendre dans l'Arsenal et il se dit que les Allemands font sauter les installations portuaires et détruisent la batterie anti-aérienne de la Rode.